Situé dans la région de la Beira baixa, au centre-est du Portugal, le domaine de Belgais est à l’origine une granja, c’est-à-dire une vaste propriété rurale. Peu peuplée, dotée d’une flore très riche et de grandes beautés naturelles, cette
région frontalière de l’Espagne offre un lieu préservé, à l’écart des métropoles et des grandes routes touristiques. C’est délibérément, en découvrant ce lieu et cette maison, que Maria João Pires a fait le choix de l’isolement : choix exigeant, difficile, mais qui lui semblait être nécessaire à la pleine mise en œuvre de ses conceptions musicales et humanistes. On se rend à Belgais avec certaines attentes, mais on y trouve, généralement, autre chose et surtout beaucoup plus que ce que l’on cherchait. Restaurée, embellie, magnifiquement meublée, agrandie au fil des années, la vaste maison a révélé la beauté de son architecture traditionnelle, offrant de nos jours un cadre idéal, à la fois unique et confortable, pour la réalisation de multiples projets artistiques et culturels.

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Belgais, c’est une histoire : des dizaines de workshops, depuis le début des années 2000, mais aussi des conférences, des concerts, des spectacles, et même un opéra, Didon et Énée, monté en complète autonomie.

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Belgais, c’est un état d’esprit : la communauté, l’écoute, le partage, le désir de progresser en accompagnant le travail musical d’une réflexion sur soi-même, parfois destabilisante, mais nécessaire à l’ouverture de nouvelles voies.

Belgais, c’est un laboratoire : l’antichambre de spectacles donnés ailleurs dans le monde, le creuset d’une vision trandisciplinaire de la relation artistique, mêlant musique, littérature, approches thérapeutiques, écologie.

Belgais, c’est un avenir : un lieu sans cesse en mouvement, en réinvention permanente, prêt à accueillir musiciens et visiteurs pour leur offrir des moments d’une exceptionnelle densité humaine et artistique.